La CFTC accuse trois projets du Défi d’opérations illégales

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La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a adopté une position ferme dans le secteur de la finance décentralisée (DeFi), annonçant des accusations contre trois projets DeFi, Opyn, ZeroEx et Deridex, pour activités commerciales non autorisées.

Dans un communiqué publié vendredi 7 septembre, la CFTC a exposé les accusations portées contre ces sociétés et leurs règlements ultérieurs.

Opyn, une société basée en Californie, a été accusée de ne pas s'être enregistrée en tant que Swap Execution Facility (SEF), d'avoir négligé de s'enregistrer en tant que Futures Commission Merchant (FCM) et de ne pas avoir mis en œuvre un programme d'identification des clients comme l'exige la conformité de la loi. Programme de loi sur le secret bancaire. Selon le communiqué, ces violations se sont produites alors qu'Opyn exploitait le protocole Opyn et permettait l'échange de jetons oSQTH pour les clients américains.

ZeroEx, développeur du protocole 0x, a été accusé d'avoir prétendument autorisé le trading de jetons à effet de levier sur sa plateforme Matcha. Ces jetons, qui offrent une exposition à effet de levier de 2:1 aux actifs numériques, se sont révélés être des transactions de détail de matières premières à effet de levier ou avec marge. Selon l'agence, ces jetons ne peuvent être légalement proposés que sur une bourse enregistrée.

D'autre part, Deridex, le projet à l'origine du protocole Deridex, a été mandaté pour proposer la négociation de contrats perpétuels, qui sont des positions dérivées à effet de levier. Deridex a également opéré sans s'enregistrer en tant que SEF, s'est engagé dans des activités réservées aux FCM enregistrés et n'a pas adopté le programme d'identification des clients requis. Deridex a également été accusé de ne pas exclure les utilisateurs américains de l'accès à leur protocole.

Dans le cadre du règlement, l'agence a noté qu'Opyn, ZeroEx et Deridex avaient accepté de payer des sanctions civiles pécuniaires de 250 000 $, 200 000 $ et 100 000 $, respectivement. En outre, ils ont été tenus de cesser de commettre de nouvelles violations de la Commodity Exchange Act (CEA) et des réglementations de la CFTC.

Commentant le développement, le directeur de l'application de la CFTC, Ian McGinley, a souligné l'importance de l'application des réglementations dans l'espace DeFi, en déclarant :

"L'espace DeFi est peut-être nouveau, complexe et évolutif, mais la Division de l'application continuera d'évoluer avec lui et poursuivra de manière agressive ceux qui exploitent des plates-formes non enregistrées qui permettent aux citoyens américains d'échanger des dérivés d'actifs numériques."

Cette mesure coercitive fait suite à une série d’accusations déposées par la CFTC contre des personnalités éminentes du secteur de la cryptographie. Fin mars, l'agence a porté plainte contre Binance, son PDG Changpeng Zhao et l'ancien directeur de la conformité Samuel Lim, les accusant d'avoir violé la loi sur les bourses de marchandises en exploitant une bourse "illégale" ainsi qu'un programme prétendument "conforme".

La CFTC, chargée « d’établir des réglementations et de superviser les activités et les participants du marché », a considérablement intensifié ses efforts au cours de l’année écoulée en portant plainte contre des individus et des entreprises utilisant des protocoles DeFi qui seraient impliqués dans des systèmes frauduleux de trading de cryptomonnaies.

Cependant, alors que l'agence s'efforce de protéger les acteurs du marché contre les acteurs sans scrupules, sa récente mesure coercitive a attiré l'attention. Dans une déclaration suite à l'action de vendredi, la commissaire de la CFTC, Summer Mersinger, a exprimé son désaccord, affirmant qu'elle était préoccupée par la partialité de l'agence en faveur de mesures d'application impliquant des protocoles de finance décentralisée (DeFi) plutôt que de s'engager dans un discours public.