Alors que le marché de la finance décentralisée (DeFi) a mûri et gagné en popularité, le terme "composabilité atomique" a continué à faire son chemin dans la langue vernaculaire de nombreux passionnés de crypto-monnaie. Parfois utilisé de façon interchangeable avec des mots comme « composabilité inter-fragments », « composabilité synchrone » et « atomicité inter-fragments », il s'agit d'un concept complexe qui nécessite une explication détaillée.
Pour commencer, nous pouvons voir que l'un des aspects les plus surprenants du marché DeFi est l'interopérabilité présente entre ses différentes dApps et actifs numériques. Cette capacité à interagir est ce que nous appelons communément la « composabilité ». Le pouvoir de composer une transaction unique à l'aide de plusieurs contrats intelligents autonomes a permis aux développeurs d'innover et de créer des services qui autrement ne seraient pas possibles dans le cadre de la finance traditionnelle (trad-fi).
Par exemple, les développeurs peuvent créer des produits capables de fournir des taux de change en temps réel entre différents teneurs de marché automatisés (AMM) ou tirer parti de la puissance des pools de liquidités externalisés pour bénéficier d'opportunités d'arbitrage, le tout grâce à la puissance de la composabilité. .
Pour que toutes les opérations mentionnées ci-dessus soient fluides et sans problème, elles doivent avoir lieu simultanément via une seule "étape atomique". En d'autres termes, l'ensemble du cycle de vie des transactions, à travers tous les contrats intelligents impliqués, doit être validé et résolu en un seul processus (sinon ils devraient échouer à l'unisson) afin qu'il n'y ait pas de place pour une erreur de sécurité .
La composabilité atomique compte
L'atomicité est un fondement fondamental de l'industrie DeFi, en particulier lorsqu'il s'agit de remédier aux inefficacités qui affligent les systèmes trad-fi d'aujourd'hui. Cependant, malgré son importance évidente, la plupart des blockchains ont essayé d'augmenter leur sortie d'évolutivité en ignorant la composabilité. Cela a généralement été fait en séparant les applications et les transactions à l'aide de "fragments", qui sont des outils qui accélèrent les opérations mais n'ont pas d'accès atomique direct les uns aux autres.
Au fur et à mesure que de plus en plus de fragments sont introduits dans un écosystème, il y a une réduction apparente de l'interopérabilité et une augmentation du conflit entre l'évolutivité et la composabilité d'une blockchain, ce qui rend difficile une véritable décentralisation. Radix est une plateforme qui s'est penchée et a abordé ce problème de front en utilisant son nouveau mécanisme de consensus appelé « Cerberus ». Il utilise deux modules fonctionnels clés uniques qui le distinguent de ses pairs mais lui permettent d'atteindre une évolutivité illimitée sans compromettre la composabilité.
Pour commencer, Cerberus utilise un type de partitionnement dans lequel au lieu de diviser les dApps et les ressources entre un ensemble statique de fragments, il distribue un ensemble pratiquement infini de fragments dans lequel tous les composants du réseau sont distribués dynamiquement, parallèlement les uns aux autres. De plus, Cerberus supprime toutes les barrières entre ses fragments en utilisant une nouvelle conception de consensus où chaque fragment est capable de parvenir à un consensus indépendamment.
Radix y parvient en "tissant" ces processus de consensus en un seul, ce qui se traduit par une composabilité complètement allégée et sans friction, sans aucune des limitations typiques d'une faible évolutivité.
La modularité est un tournant à plus d'un titre
Certains des aspects les plus puissants de la composabilité prennent vie lorsque vous considérez certains de ses cas d'utilisation réels. Les prêts flash , par exemple, n'ont vu le jour que grâce à l'avènement de cette technologie. À ce stade, traditionnellement, chaque fois qu'un particulier contracte un prêt, il doit fournir une garantie au prêteur. Cependant, grâce à la puissance de la composabilité atomique, les plateformes DeFi peuvent proposer à leurs utilisateurs des "prêts flash" où ils peuvent emprunter des jetons tant qu'ils peuvent restituer la somme principale dans la même transaction.
Cela soulève alors la question, à quoi sert un prêt qui doit être remboursé dans la même transaction ? La réponse simple est que la composabilité permet à de nombreuses applications de participer au même cycle de vie des transactions, ce qui permet d'utiliser l'emprunt pour faciliter d'autres processus métier avec toutes les applications associées. Un exemple de ceci est "l'arbitrage", où un investisseur peut acheter un certain jeton sur une plate-forme à un prix inférieur juste pour le vendre sur un autre écosystème et compenser la différence de prix sans utiliser de fonds propres.
L'avenir du Web3 et le rôle de la composabilité atomique
Lorsque l'on parle de l'idée de composabilité dans le contexte de l'écosystème Web3 en évolution rapide, le concept est directement lié à un certain nombre d'applications de blockchain, y compris les échanges décentralisés (DEX), les applications décentralisées (dApps) et les organisations autonomes décentralisées (DAO). , permettant à toutes les entités ci-dessus de travailler les unes avec les autres.
La composabilité permet aux développeurs d'utiliser/d'intégrer le code d'autres applications dans leurs produits, car la grande majorité des contrats intelligents conçus pour contrôler la logique des applications sont open source et accessibles au public. Enfin, il permet une réduction tangible des cycles de développement de diverses dApps en permettant aux utilisateurs de modifier simplement les bibliothèques de code à partir des dApps existantes, puis d'en créer de nouvelles sans effort.
Par conséquent, à l'avenir, il va sans dire que des projets comme Radix continueront à définir le paysage de la crypto-monnaie, rendant cet espace véritablement décentralisé sans compromettre l'évolutivité et la sécurité du réseau.