La grève de la CGIL et de l’UIL ? Une défaite pour les syndicats. Ici parce que

La grève de la CGIL et de l'UIL ? Une défaite pour les syndicats. Ici parce que

La grève proclamée par la CGIL et l'UIL est un acte qui alimente la confusion déjà au niveau de la garde dans le pays et évite une prise en charge. L' analyse de Mario Sassi

Qu'on en arrive à ce point était pris pour acquis. Lorsque vous sentez que vous n'êtes plus en mesure de faire un pas en avant, vous êtes voué, tôt ou tard, à retomber.

Pour mettre l'entreprise et le travail au centre de la relance du pays, il fallait une capacité à rassembler les stratégies fondamentales en une seule plateforme.  de tous les partenaires sociaux qui n'existaient pas.

Les soupçons mutuels sur la volonté de chacun de s'entendre avec l'homologue institutionnel et le manque de soutien politique ont convaincu les représentants des travailleurs et des entreprises d'évoluer dans la solitude et ont poussé Mario Draghi et ses conseillers à écouter tout le monde sauf à consentir à tout ou partie à des demandes compatibles entre elles dans un équilibre général substantiel.

A mon sens, le Premier ministre aurait préféré disposer d'une véritable banque avec tous les partenaires sociaux pour endiguer les populismes déjà présents au gouvernement mais il a vite dû reconnaître que la contagion populiste, comme dans le covid-19, quoiqu'en la forme minoritaire n'avait épargné aucune catégorie et cela aurait fortement influencé les représentations respectives.

Les moyens mis à disposition par le PNRR, la volonté d'augmenter les dépenses courantes et les signes d'une possible reprise de l'inflation ont poussé chacun à considérer ses demandes comme légitimes, certainement pas à les mettre en œuvre concrètement (personne n'est politiquement stupide pour le penser) mais simplement de marquer fièrement son périmètre et de le communiquer à ses supporters.

Il suffit d'écouter un journal télévisé pour comprendre le décalage entre la communication politique et la réalité. La première consiste à revendiquer en temps voulu ses propres objectifs, mais ensuite veiller à ne pas les transformer en un jugement politique clair sur le travail du Gouvernement et à en tirer les conséquences sur sa participation et à mettre la responsabilité de la non-acceptation de ses réclamations sur les autres compagnons de voyage. 

Draghi l'a très bien compris et va droit au but sachant qu'il s'agit d'une discussion formelle qui n'affecte en rien le respect des postes de dépenses déjà convenus avec les décideurs des différentes parties.

Avec les partenaires sociaux, cependant, le problème s'est posé  plus complexe. N'étant pas dans la structure gouvernementale l'adhésion ou non à la manœuvre ne pouvait se faire selon le même schéma car le point de chute trouvé par la politique et par les différents partis sur un éventail large et complexe affaiblissait à la fois la qualité et la quantité de ce qui ont fini dans les poches des réciproques associées.

Confindustria, à l'issue du processus, a jugé le résultat sur les affaires et sur le travail insuffisant, craignant même une nouvelle détérioration du passage parlementaire. Mais ça s'est arrêté là.

Parmi les syndicats, en revanche, la faille qui les a toujours divisés s'est rouverte lorsqu'il faut assumer la responsabilité de clore ou non un accord sur une table ou un sujet.

Landini et Bombardieri ne se sont pas contentés de reconnaître que davantage aurait dû et aurait pu être fait comme il était logique de s'y attendre. Ils ont voulu le sanctionner par un acte qui d'une part alimente la confusion déjà au niveau de la garde dans le pays et d'autre part évite une prise en charge.

CISL n'avait pas d'autre choix que de choisir. OU  de disparaître dans le reflux populiste choisi par Landini une fois qu'il a compris que Draghi ne se serait pas laissé entraîner dans une réédition actualisée de la concertation ou de se dénoncer en essayant, dans une condition objectivement difficile, de faire une lueur de stratégie collaborative prévaudrait qui améliorerait les résultats obtenus jusqu'à présent.

Malheureusement, les deux s'en sortent mal. La première car, à force d'essayer, elles déclencheront tôt ou tard la fusée d'un malaise social latent qui, comme dans le reste du continent, couve sous les cendres et qu'aucune organisation traditionnelle n'est pourtant en mesure de gouverner. La même rancune envers la CGIL de la COBAS et compagnie manifestée à Milan en est un signe prémonitoire.

Et ce dernier parce que la politique, contrairement à 1994, semble ne plus avoir besoin de banques dans le domaine social dont elle s'est depuis longtemps désintermédiée. Revenir dans le jeu ne sera pas facile.

On verra donc une extraordinaire mobilisation de militants converger vers la capitale tandis que le pays assistera avec incrédulité à cette démonstration de force aussi bien légitime qu'inutile et assistera avec incrédulité aux déclarations de tel ou tel parti majoritaire pris pour réitérer les spécificités et les différences tout en le pays continue vers ce qui l'attend.

Mario Draghi a très bien compris que la représentation politique et sociale traditionnelle de ce pays fonctionne ainsi. Les stratégies à long terme et les tactiques quotidiennes ne se rencontrent presque jamais. Mais il sait aussi que nous sommes confrontés à des manifestations qui n'ont pas de sens de déplacement univoque. Ni la possibilité de trouver une synthèse car les méthodes et les langages sont issus du passé et ne convainquent pas à la fois les nouvelles épreuves et les nouvelles générations.

Ils vont se dégonfler car ils se mobilisent « contre » en poussant simplement chacun dans la cour de leur groupe. La plus grosse erreur commise par tous les partenaires sociaux est précisément celle de ne pas avoir compris que Mario Draghi était la dernière occasion de participer à la construction de l'avenir du pays en tant que protagonistes. Certainement pas l'unanimité en pensant à dicter l'ordre du jour.

Cette déclaration de grève marque donc une défaite. Et votre boulier ne suffira pas à quantifier le consensus du carré et le dépenser à la table voisine. Des millions de travailleurs seront au travail inquiets pour leur avenir et celui de leurs enfants.

La plupart d'entre eux pensent que Mario Draghi est la solution. Pas le problème. Ainsi se termine une époque. Et je ne sais pas si c'est bon pour ceux qui reconnaissent un rôle positif dans la représentation sociale.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/draghi-sciopero-generale/ le Wed, 08 Dec 2021 07:44:48 +0000.