Stellantis : nouveaux profits et vieux vices ?

Stellantis : nouveaux profits et vieux vices ?

Stellantis s'envole vers le boom des profits pour toute l'année 2021, mais Tavares n'est pas satisfait et met à nouveau sous le feu les usines italiennes dont le fonds de licenciement est toujours le maître. Article de Fabio Pavesi pour le quotidien

Stellantis s'envole vers l'objectif d'au moins 15 milliards d'euros de bénéfice d'exploitation, estimé par l'entreprise et les analystes, pour l'ensemble de 2021. Si c'est le cas, ce serait une année à encadrer pour le PDG Carlos Tavares et les actionnaires, d'abord tous les Exor de la famille Agnelli avec 14,4% du capital. Les comptes en plein essor du premier semestre, communiqués avant-hier, avec un chiffre d'affaires de 75 milliards et un résultat opérationnel de 8,6 milliards semblent entériner pleinement l'objectif. Il suffira de répliquer cette dynamique au second semestre et le jeu sera joué.

C'est ainsi que le nouveau géant de l'automobile, né de la fusion entre FCA et Peugeot, laisse derrière lui le Covid et va surtout se placer, en termes de rentabilité, en tête du classement des grands constructeurs comme Toyota et Volkswagen. Il n'était pas facile de prédire un tel résultat rond, après cela, en 2020, FCA avait vu ses revenus passer de 108 milliards à 86 milliards avec une baisse de 20% et PSA perdre des revenus de 14 milliards. Comme toujours, le marché nord-américain, que FCA a apporté en dot à la nouvelle entité, a pris les devants. Peugeot a pour sa part reversé à Stellantis un résultat d'exploitation quasiment double par rapport à FCA avec un Ebit (Bénéfice avant intérêts et impôts, ndlr) à 7% du chiffre d'affaires, alors que FCA était toujours à 4,3%.

Le mariage sur le plan économique et financier semble vraiment fonctionner, étant donné que désormais l'objectif vise une marge opérationnelle supérieure à 10 %. Un bond énorme étant donné que ce n'est qu'en début d'année que Stellantis laissait présager un résultat opérationnel compris entre 5,5 et 7,5%. Mais face à tant de richesses produites, Carlos Tavares semble ne pas être satisfait. Il a fait remarquer avant-hier que l'Italie est dans sa ligne de mire. « En Italie, nous avons entamé un dialogue constructif avec les syndicats et presque tout le monde a compris l'ampleur de la transition énergétique que traverse Stellantis. Nous avons expliqué que si nous maintenons le statu quo, nous avons des ennuis. Nous devons atteindre les objectifs d'émissions de CO2, c'est un must. L'accélération de l'électrification augmente les coûts de 40 % qui doivent être amortis. Nous sommes dans la bonne direction », a-t-il déclaré.

Cette phrase sur les coûts en forte hausse de l'électrification qui seront amortis signifie faire des coupes ailleurs, après que Stellantis s'est engagé à produire des batteries à l'usine de Termoli . Après tout, ce n'est pas la première fois que le PDG de Stellantis pose la question de la situation des usines italiennes du groupe jugées inefficaces et trop chères. Et comme par hasard, dans notre pays, de Cassino vers le bas, il existe de nombreuses usines dans lesquelles les filets de sécurité sociale sont utilisés en 2021, comme le fonds de licenciement rotatif. Un document de la Fim Cisl explique comment l'emploi à Cassino a déjà diminué d'un millier d'unités au cours de la dernière année et demie et que 500 travailleurs sont licenciés chaque jour. A Pomigliano également, 35% des plus de 4 000 employés sont en rotation. Et une énième session cash vient de se terminer à Mirafiori.

Le document Fim Cisl rappelle également que si au premier semestre 2021 les productions en Italie ont augmenté en moyenne de 64% par rapport au premier semestre 2020, elles sont toujours en baisse par rapport à la saison pré-Covid. La baisse des voitures produites dans les usines italiennes est de 20 % par rapport au premier semestre 2019. Des usines donc encore sous-utilisées, avec d'abord FCA et maintenant Stellantis qui proposent servilement, comme seule solution, le recours aux filets sociaux et donc publics. aide. Ancienne habitude de la maison Agnelli qui perdure même avec le nouveau propriétaire franco-italien. Et cela aussi dans l'année du boom avec ces 15 milliards de bénéfices d'exploitation que Stellantis promet de réaliser. Les bénéfices pleuvent, accompagnés de licenciements massifs. Sans oublier le prêt garanti via Sace par l'Etat italien pour 6,5 milliards d'euros. Même la nouvelle machine à profits qu'est Stellantis ne manque pas l'aide publique.

Article publié sur ilfattoquotidiano.it


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/smartcity/stellantis-nuovi-profitti-e-vecchi-vizi/ le Sun, 08 Aug 2021 13:28:03 +0000.