Surprise, l’UE reporte les décisions pour trouver l’argent du plan de relance

Surprise, l'UE reporte les décisions pour trouver l'argent du plan de relance

Toute l'actualité du plan de relance européen. L'article d'Enrico Martial

Les 750 milliards d'euros du Plan de relance, au moins dans les "subventions" de 338 milliards d'euros, ont dû être financés en partie par de nouvelles "ressources propres", dont la taxe web sur les géants du numérique et la taxe CO2 aux frontières.

Le calendrier prévoyait qu'à la mi-juillet il y avait des propositions approuvées par la Commission européenne, pour ensuite poursuivre leur processus, qui aurait dû être achevé d'ici 2022. Au lieu de cela, lors d'une conférence de presse le 19 juillet, la Commission européenne a annoncé qu'elle reporterait l'ensemble du paquet à la 'Automne.

En revanche, l'agenda de juillet est déjà chargé. L'approbation du paquet législatif du Green Deal « Fit-for-55 » le 14 juillet a été adoptée avec un vote majoritaire difficile à la Commission européenne. Le paquet est étudié, articulé et ambitieux mais capable de susciter de vives critiques de plusieurs côtés, des industries automobiles à certains États, qui doivent faire face à de gigantesques reconversions (les gigausines pour les voitures, le charbon dans divers pays de l'Est) ou les politiques, pour le social secteurs qui peuvent répondre par la contestation politique aux changements en cours, comme on l'avait vu pour les coûts énergétiques-environnementaux à l'origine des protestations des gilets jaunes.

Après le Fit-for-55, la Commission aurait également dû approuver un paquet de ressources propres. On se souviendra de la marche avec laquelle les ratifications des parlements nationaux sur la relance et sur les ressources propres, qui ont pris fin le 27 mai, ont été approuvées. La course contre la montre a été utilisée pour demander de l'argent au marché mais aussi pour les décisions de juillet.

Quant à la taxe web, le ralentissement est principalement dû au contexte international. Le 16 mars 2021, les ministres au format Ecofin avaient établi que la taxe web européenne resterait distincte de la fiscalité discutée au sein de l'OCDE, et avaient rédigé le calendrier des actions ultérieures. Le Conseil européen du 25 mars avait reconnecté les deux voies et indiqué qu'il aurait adopté sa propre taxe sur le web si l'OCDE n'avait pas avancé en la matière d'ici mi 2021. Ainsi justement l'accord au G20 de Venise du 9 juillet. sur la taxe minimale de 15 % – si bien accueillie par les médias – a sensiblement éteint l'élan européen sur sa taxe web.

Côté américain, il a été précisé qu'il n'aurait pas été le cas de taxer deux fois les géants du web, même si en vérité la taxe européenne, telle qu'elle a été conçue le 16 mars par les ministres de l'économie, s'est imposée dans le conviction que ce monde ou l'OCDE n'arriverait jamais. En tout cas, la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a obtenu un sursis de principe lors de sa rencontre avec les ministres Ecofin le 12 juillet à Bruxelles.

Ensuite, il y a le mécanisme d'ajustement aux frontières carbone, qui a été approuvé en tant que proposition législative par la Commission le 14 juillet dans le cadre du Fit-for-55. Il compenserait les douanes pour l'avantage commercial des biens étrangers produits avec des normes de lutte contre le changement climatique inférieures à celles de l'Europe. C'est un moyen de se financer mais aussi d'inciter les partenaires commerciaux de l'UE à mettre en œuvre l'Accord de Paris sur le climat de 2015. Cependant, outre la Russie et la Chine, les États-Unis reconnaissent également que leurs politiques de décarbonation sont en retard par rapport aux européennes. Il est fait mention d'éventuelles contre-mesures et obligations, avec les dommages correspondants pour l'Europe. C'est un jeu qui devrait donc impliquer l' Organisation mondiale du commerce ( OMC /OMC).

Par ailleurs, il existe également des frictions entre les États membres : les pays frugaux (Autriche, Danemark, Pays-Bas et Suède) hésitaient sur leurs propres ressources, source de gaspillage possible. Pour certains États, ces ressources sont à la fois un avantage car elles allègent un peu la charge des budgets nationaux, et une préoccupation car elles réduisent le pouvoir de l'État sur cet argent, même limité. L'Allemagne reste préoccupée par les exportations, en cas de tarifs de pays tiers en désaccord. Ainsi, entre taxe web et taxe CO2 aux frontières, la Commission a décidé le 19 juillet de "la reporter à l'automne".

Il faut reconstruire le calendrier et l'approche politique, voir comment évolue l'impôt minimum du G20. L'UE attendait quelques milliards par an de la taxe sur le Web et 9 milliards par an de la taxe sur le CO2 aux frontières.

L'Europe devra commencer à rembourser la dette de 750 milliards d'euros de 2028 à 2058. La partie prêt de 385,5 milliards proviendra des États membres concernés, la partie don de 338 milliards du budget de l'UE. Il y a toujours l'ambition de rendre opérationnelles les nouvelles taxes dès le début de l'année 2023, de manière à alimenter son budget et donc le remboursement du Plan de relance. A Bruxelles, certains considéraient déjà le calendrier d'approbation à l'horizon 2022 comme irréaliste, compte tenu des intérêts en jeu.

A l'inverse, un peu épouvantable, on dit que sinon il faudra demander aux Etats membres de financer le prêt pour la partie subvention. Politiquement, ça sonne déjà très mal : certains pays prélèveraient des centaines de milliards, alors que la majoration se ferait sur la base du PIB, avec des États qui en financeraient donc d'autres sans l'avoir réellement approuvé.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/sorpresa-lue-rimanda-le-decisioni-per-trovare-i-soldi-del-recovery-plan/ le Mon, 26 Jul 2021 05:40:51 +0000.