Explication de vote

(… ils ne me l'ont pas fait prononcer en classe car il n'y avait pas le temps, donc je vais le mettre ici …)

Merci Monsieur le Président,

Je remercie également tous les collègues qui ont participé à la discussion de cette disposition au sein de la Commission, à commencer par les présidents D'Alfonso et Matrisciano (par ordre alphabétique) qui ont dirigé avec brio cette discussion. Le groupe auquel j'ai l'honneur d'appartenir votera en faveur de la mesure. Si l'explication de vote ne s'arrête pas là, bien entendu, c'est parce que cette phrase est suivie d'une conjonction d'adversaire respectueuse, mais déterminée et argumentée, que je déclinerai dans le respect de votre temps et de votre temps réglementaire.

Le traitement de ce décret a été une expérience vraiment enrichissante pour mes collègues du groupe, car pendant longtemps nous n'avions pas été impliqués, du moins en tant que Commission des finances et du trésor, dans l'examen d'une provision d'une certaine ampleur. Cependant, il y avait un certain sentiment de frustration amère, pour au moins deux raisons, l'une de mérite et l'autre de méthode.

Sur le fond, paraphrasant feu Neil Armstrong, ce décret était un petit pas pour l'homme, mais aussi pour l'humanité, malheureusement et malgré la bonne volonté de chacun. Pour cette humanité souffrante, éprouvée par une crise qui n'a pas commencé en 2020, mais en 2012, lorsque des mesures fiscales néfastes, irresponsables et scientifiquement infondées ont écrasé le rebond de l'économie italienne après la crise financière mondiale. Cette humanité qui attend toujours les réponses que tout le monde ici, j'en suis sûr, nous espérons leur donner avec la loi de finances.

Nous allons le faire?

Cela dépend des ressources, bien sûr, mais je pense que cela dépend aussi de la méthode, de notre capacité à gérer positivement et à sortir des problèmes critiques que la pratique actuelle de la production législative amène avec elle, en évitant que la logique de l'urgence continue de comprimer nos prérogatives et d'épuiser nos meilleures énergies. La pratique à laquelle je fais référence, vers laquelle nous avions déjà commencé avant l'état d'urgence, mais que l'état d'urgence a consolidé et cristallisé, est celle d'un monopole gouvernemental d'initiative législative, exercé dans un régime de simple chambrisme de fait par des mesures d'urgence peu respectueux du principe d'homogénéité du contenu. Je rappelle « à moi-même » que ce principe est affirmé par diverses sentences de la Cour suprême, telles que 22 de 2012 ou 32 de 2014, tour à tour citées par le Président de la République dans sa lettre du 23 juillet 2021. Je me rends compte que ce la dérive a été en quelque sorte rendue nécessaire par les conditions d'urgence extraordinaires dans lesquelles se trouvait le pays et je ne me permets donc pas d'exprimer des critiques.

Cependant, je voudrais m'assurer qu'il y ait une prise de conscience partagée et transversale du fait que ce n'est pas, ne doit, ni ne peut être, la normalité.

En toute humilité, je me rappelle quelques problèmes critiques auxquels cette pratique nous expose.

Pendant ce temps, le fait de légiférer principalement par décrets omnibus (celui que nous licencions est une exception) détermine en réalité une hégémonie de la cinquième commission, qui est alors à l'origine du phénomène que j'évoquais au début : la marginalisation des autres commissions de mérite , écrasé sur un rôle consultatif. De cette façon, cependant, évidemment sans préjudice de la faculté purement théorique de chaque collègue d'intervenir dans les travaux de n'importe quelle Commission, il y a en pratique une stérilisation des meilleures compétences thématiques que ce Parlement exprime et qui ne parviennent pas toujours à s'impliquer dans l'examen des mesures auxquelles ils pourraient apporter une contribution significative.

Cela détermine à son tour une difficulté de traitement des mesures, en raison de la nécessité de vérifier de nombreux passages avec des collègues compétents pour le sujet, ce qui conduit fatalement à un seul chambrisme de facto : l'attente que la mesure n'aura qu'une seule lecture devient une auto-réalisation attente , car par crainte de les perdre dans la rue, les collègues de la branche du Parlement non concernée transmettent leurs propositions à ceux de la branche concernée, rendant la situation difficile à gérer pour les bureaux législatifs et la Commission, excluant ainsi la possibilité de double lecture. Cela conduit à l'une des nombreuses situations de déconnexion entre la Constitution formelle et matérielle sur laquelle il est peut-être nécessaire de réfléchir et d'intervenir.

A son tour, ce mono-chambisme de facto détermine l'aplatissement du règlement du Sénat sur celui de la Chambre, aplatissement qui s'inscrit dans le sillage de l'homologation totale entre les deux branches du Parlement, homologation qui laisse plutôt froid l'orateur. L'exemple le plus exclu de cette homologation est l'adoption au Sénat de la pratique des soi-disant "signalés", entendus comme "amendements". Notre règlement prévoit à l'art. 100 paragraphe 11 (qui se réfère strictu sensu à la discussion en assemblée, mais qui est censé s'appliquer avec une interprétation analogique également à l'examen en Commission), l'institution de la disposition « dans l'intérêt de la discussion » (implique : parlementaire) , pas celui de faire rapport « dans l'intérêt des bureaux » (sous-entendu : gouvernement). Dans notre Règlement, le mot « déclaration » n'est utilisé qu'à l'art. 110 en référence à d'éventuelles irrégularités de vote (telles que des dysfonctionnements d'appareils électroniques), qui doivent, en effet, être signalées. Pas aux amendements.

Je crois que la première et dernière fois que j'ai entendu parler de l'annulation d'avenants, c'était lors de l'instruction du dernier arrêté fiscal d'une certaine incisive, le 119 de 2018, celui qui, pour nous comprendre, a ordonné la mise au rebut et le solde et extrait, deux mesures sur lesquelles après un événement d'époque comme la pandémie de COVID-19 nous aurions aimé ouvrir une réflexion sérieuse et concrète.

Le fait que sur la ferme d'amendement certains amendements soient plus des amendements que d'autres détermine alors, en raison d'un problème évident d'aléa moral, une incontinence des groupes parlementaires. Comment empêcher le désir d'un collègue d'apporter sa propre contribution ou de signaler un point politique, alors que "de toute façon l'amendement ne sera pas signalé, mais en attendant j'en ai besoin pour la communication" ? Le Gouvernement tente d'opposer à cette incontinence une pression morale polie, secrètement répressive, mais vouée à être frustrée pour des raisons évidentes : les dossiers s'entassent dans les bureaux des Commissions, le papier (expression chère à mon collègue D'Alfonso) dévore les arbres et surtout le temps, et ainsi nous nous retrouvons tard dans la nuit à nous voir empêchés même dans ce que devrait être pour un parlementaire l'activité d'élection : parler (car cette explication de vote a été déposée par écrit).

Ici, nous devons nous comprendre.

Si l'urgence existe sur le plan sanitaire, alors elle doit aussi être prise en compte sur le plan économique, et en ce sens, en approuvant ces mesures, nous réaffirmons notre espoir d'interventions plus incisives.

Pour le dire autrement, une urgence qui justifie un forçage similaire de la Constitution formelle, aurait dû à notre avis également justifier le forçage des règles budgétaires européennes, d'autant plus que ces dernières sont certainement suspendues (alors que la Constitution ne devrait pas l'être). .

(… Je l'ai fini à la plume car je devais le livrer. Lis le reste en sténographie. Les bons liront entre les lignes …)

Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article écrit par Alberto Bagnai et publié sur le blog Goofynomics à l’URL https://goofynomics.blogspot.com/2021/12/dichiarazione-di-voto.html le Thu, 02 Dec 2021 21:18:00 +0000.