Les jetons LUNA natifs de la blockchain de Terra ont grimpé en flèche vendredi au milieu d'informations selon lesquelles le fondateur de Terra, Do Kwon et Terraform Labs, étaient parvenus à un règlement provisoire avec la Securities and Exchange Commission (SEC) des États-Unis dans leur affaire de fraude civile.
Les avocats des deux parties ont révélé lors d'une conférence téléphonique devant le juge Jed Rakoff le 29 mai qu'ils étaient "parvenus à un accord de principe". Les termes du règlement devraient être finalisés et soumis à l’approbation du tribunal d’ici le 12 juin 2024.
Bien que les détails exacts du règlement n'aient pas été rendus publics, la SEC avait demandé des sanctions financières civiles, le régulateur réclamant une somme étonnante de 5,3 milliards de dollars et lui ordonnant d'interdire à Kwon et à ses sociétés d'opérer à nouveau sur le marché des valeurs mobilières. Pendant ce temps, Terraform Labs a proposé une amende nettement inférieure à 1 million de dollars.
En avril, un jury new-yorkais a déclaré Terraform et Kwon responsables d'avoir fraudé des investisseurs dans le cadre de leur action civile auprès de la SEC après un procès de neuf jours. Les parties devaient comparaître à l'audience du procès le 29 mai, mais celle-ci a été annulée en raison des négociations en cours.
L'affaire de la SEC contre Terraform était centrée sur la promotion trompeuse de Terraform Labs et de Kwon de la stabilité de leur stablecoin, TerraUSD (UST) et d'autres jetons liés à Terra. L'implosion de Terra a anéanti 40 milliards de dollars de fonds d'investisseurs et a été décrite comme le principal déclencheur d'un effondrement plus large du marché des cryptomonnaies.
Le jeton LUNA relancé de Terra a bondi de 15,5 % au cours des dernières 24 heures pour changer de mains à 0,682 $, tandis que Terra Luna Classic (LUNC), le jeton natif du réseau Terra d'origine, a gagné 7,8 % au cours de la journée, s'échangeant pour 0,0001199 $.
Cependant, le règlement conclu avec la SEC n'a résolu que partiellement la myriade de problèmes juridiques de Kwon. L'ancien patron de Terra fait toujours face à des accusations de fraude pénale déposées par le ministère américain de la Justice (DOJ), ainsi qu'à des accusations de fraude, de corruption, de falsification du volume des transactions et de violations des lois sur les marchés des capitaux dans son pays d'origine, la Corée du Sud.
Kwon a été emprisonné au Monténégro en mars 2023 pour avoir tenté de fuir vers Dubaï en utilisant de faux documents de voyage. Il a ensuite été libéré sous caution, et les États-Unis et la Corée du Sud se sont livrés à une lutte acharnée pendant des mois pour expulser la star déchue de la cryptomonnaie, avec une série de demandes souvent approuvées et rejetées par les tribunaux monténégrins. Kwon restera au Monténégro jusqu'à ce qu'une décision soit prise vers quel pays il doit être extradé.