La France est au Mali depuis 7 ans. Pour lutter contre le terrorisme? Non, pour défendre les gisements d’uranium

C'est le 11 janvier 2013 que François Hollande a annoncé que la France envoyait son armée au Mali pour «faire face à l'agression terroriste qui menace toute l'Afrique de l'Ouest». La rhétorique hollandaise a accompagné le gouvernement français comme une grosse caisse alors qu'il luttait contre sa singulière croisade contre le jihad no popodimenoche menaçant au Mali. Personne à l'époque ne se demandait pourquoi le Rafale avait décollé et matérialisé avec des avions et des hélicoptères des milliers de soldats français à Bamako (certains journalistes en France oui, mais personne ne s'enfuyait). Sept ans après le déploiement de l'armée française au Mali, non seulement rien n'a changé mais le pays semble de plus en plus en désarroi, avec les mêmes colonels au pouvoir qui ont renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta le 18 août (dans un putsch de sang), et un territoire en proie aux incursions de djihadistes sans scrupules qui tuent, violent, coupent les mains et font disparaître quiconque se trouve sur leur chemin.

Mais tout comme cela s'est produit au moment de l'intervention militaire contre Kadhafi en Libye, il est au moins ironique que la France ait mené et garde le contrôle d'une intervention militaire, étant largement responsable de ce qui se passe au Mali. En fait, dans ce pays, nous n'avons vu que des régimes corrompus largement soutenus par la France, des régimes qui ont conduit à la désintégration totale de l'État malien. C'est probablement cet effondrement qui a conduit les groupes islamistes à faire un pas audacieux vers Bamako. Qui peut vraiment croire que le séjour de sept ans de la France au Mali est pour expulser l'ogre djihadiste et assurer la démocratie au Mali?

La réalité est bien plus prosaïque: avec l'intervention au Mali, la France a voulu garantir l'approvisionnement en uranium de ses centrales nucléaires. L'uranium est en effet extrait dans les mines du nord du Niger, une zone désertique séparée du Mali uniquement par une ligne sur les cartes. Depuis 40 ans, la France a donc délibérément maintenu le Niger dans un état de faiblesse et de dépendance vis-à-vis de l'ancienne puissance coloniale précisément pour permettre à sa société phare d'extraction d'uranium, Cogema , devenue par la suite Areva , de faire du commerce de l'or en monopolisant effectivement Uranium nigérian dans ces mines situées à 500 kilomètres de la capitale et du fragile «pouvoir» politique nigérian. Quand le Niger a décidé d'avancer (après tout ce sont ses mines) touaregs, des islamistes, certains ex-GIA qui semaient la terreur en Algérie, d'autres contrôlés par Kadhafi, et renforcés après la disparition de ce dernier, sont réapparus. Des groupes variés de barbudos acharnés qui ont en fait précipité l'intervention militaire française déjà en préparation. Bref, un coup d'État néocolonial, même si les méthodes ont été mises en œuvre grâce à l'aide opportune du président par intérim du Mali d'alors, dont la légitimité était déjà nulle comme au pouvoir suite à un coup d'État survenu le 22 mars 2012.

L'histoire de l'intervention militaire pour la démocratie au Mali ne tient donc pas. La France n'est pas au Mali pour chasser les djihadistes qui tuent et sèment la panique dans ce malheureux pays, elle est là pour sécuriser les matières premières de son système nucléaire (75% de l'énergie utilisée en France provient du nucléaire, le surplus est même revendu en Italie). L'arrogance du capitalisme nucléaire a même conduit la société Areva à poursuivre l'Observatoire nucléaire devant le tribunal de grande instance de Paris, le 1er février 2013, pour propos "diffamatoires". En fait, l'ONG a accusé Areva d'avoir organisé une «manœuvre corrompue» au Niger pour «perpétuer son emprise sur les réserves d'uranium du pays». En fait, l'Observatoire nucléaire a été l'une des rares voix à dénoncer l'opération militaire immédiatement après son lancement. Aujourd'hui, cependant, alors que nous parlons d'otages libérés, aucune voix ne s'élève pour dénoncer un nouveau pillage néocolonial contre la malheureuse Afrique.

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Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Atlantico Quotidiano à l’URL http://www.atlanticoquotidiano.it/quotidiano/la-francia-e-in-mali-da-7-anni-a-combattere-il-terrorismo-no-a-difendere-i-depositi-di-uranio/ le Mon, 12 Oct 2020 03:51:00 +0000.