Le prêteur de crypto-monnaie en faillite BlockFi a déposé une requête en rejet du dossier de faillite d'Emergent Fidelity Technologies, la société holding détenue par Sam Bankman-Fried (SBF), fondateur et ancien PDG de FTX.
Dans la requête, déposée jeudi devant le tribunal américain des faillites du district du Delaware, BlockFi a fait valoir qu'Emergent n'était pas éligible à un dossier de faillite car il n'avait aucun actif autre que 56 millions d'actions Robinhood.
BlockFi tente de déposer le dossier de mise en faillite d'Emergent
Rappelons qu'Emergent a déposé une demande de mise en faillite volontaire en vertu du chapitre 11 le 5 février, près de trois mois après que FTX est devenue insolvable.
La société, détenue à 90% par SBF et à 10% par l'ancien dirigeant de FTX Gary Wang, ne disposait que de 20,7 millions de dollars en espèces, 56 millions d'actions Robinhood d'une valeur d'environ 600 millions de dollars et aucun autre bien.
La participation de Robinhood a été en litige entre SBF et BlockFi en raison d'une relation de prêt entre les deux parties. Peu de temps après avoir déposé son bilan en novembre, BlockFi a poursuivi SBF et Emergent pour la garde des actions de Robinhood.
Lors de l'audience du tribunal en décembre, le prêteur de crypto a expliqué que les actions avaient été mises en gage lors d'un accord de prêt de 680 millions de dollars avec Emergent impliquant la société sœur FTX Alameda Research en novembre.
Bien que la participation soit actuellement sous la garde du ministère de la Justice des États-Unis (DOJ), BlockFi insiste sur le fait qu'Emergent n'est pas éligible à un dossier de faillite.
« Ni la loi ni l'équité n'exigent l'accomplissement d'un acte futile. Mais cette affaire de faillite demande au tribunal de faire exactement cela : "réorganiser" une coquille vide. Emergent n'a pas d'employés, de revenus et d'activité ; ses seuls actifs étaient des centaines de millions de dollars d'actions de Robinhood Markets Inc. (les «actions») », a déclaré BlockFi.
"Une dernière tactique de litige"
De plus, BlockFi a fait valoir qu'Emergent avait déposé son bilan en tant que «dernière tactique de litige», car elle ne cherchait pas à maximiser la valeur de ses actifs ni à se préserver.
Le créancier en difficulté a également insisté sur le fait que le dossier de faillite n'existait que pour enrichir les liquidateurs d'Emergent, qui ont déjà reçu 1,7 million de dollars en honoraires.
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