Changement réglementaire au Japon : les start-ups sont autorisées à lever des fonds avec des crypto-monnaies plutôt qu’avec des actions

Dans le cadre d’un développement important pour l’industrie des cryptomonnaies, le gouvernement japonais a récemment annoncé un assouplissement notable des réglementations sur le financement des startups. Ce développement permet explicitement aux startups d'accepter les actifs numériques comme alternative aux actions traditionnelles.

Selon un rapport d'un média japonais, ce changement réglementaire vise à promouvoir un environnement plus favorable et inclusif pour les startups en diversifiant leurs options de financement et en alignant le Japon sur les normes internationales en matière de gestion des monnaies numériques.

Ouvrir la voie aux startups soutenues par les cryptomonnaies ?

Avec le nouveau système, les startups auront désormais la possibilité de recevoir des investissements sous forme de crypto-monnaies via un fonds appelé Investment Business Limited Liability Union (LPS). Selon le rapport, le fonds LPS est composé de plusieurs banques dédiées à l'investissement dans des titres émis par des startups.

Ce développement récent fait suite à l'approche adoptée par le principal régulateur financier japonais, l'Agence des services financiers (FSA), qui cherchait à modifier le code fiscal lié aux monnaies numériques le 31 août.

La proposition de la FSA vise à exempter les entreprises nationales de l'actuel impôt sur les « bénéfices non réalisés » sur les crypto-monnaies, qui est généralement imposé à la fin de chaque année fiscale. Dans le cadre du système existant, les entités juridiques japonaises sont soumises à des taxes annuelles sur leurs avoirs en actifs numériques, que ces actifs soient vendus ou convertis en monnaie fiduciaire traditionnelle.

L'amendement de la FSA vise à aligner le Japon sur d'autres pays où les taxes sur les crypto-monnaies ne sont applicables que lorsqu'elles sont converties en monnaie fiduciaire.

En exonérant les entreprises de l'impôt sur les bénéfices non réalisés, la FSA cherche à créer un environnement propice à la promotion des technologies Web3 et à encourager les startups qui exploitent la technologie blockchain.

La proposition a notamment obtenu le soutien du ministère de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie, renforçant ainsi ses chances d'acceptation.

Si elle est mise en œuvre, cette réforme pourrait avoir des implications significatives pour le marché numérique japonais, en stimulant les startups et en encourageant l’innovation dans le secteur de la blockchain.

L’écosystème cryptographique japonais est-il prêt à prospérer ?

La décision d’adopter les crypto-monnaies comme forme légitime d’investissement pour les startups devrait avoir des implications significatives pour le marché des devises numériques au Japon.

Premièrement, ces mesures pourraient accroître l’accessibilité en élargissant le bassin d’investisseurs potentiels. Cette accessibilité plus large pourrait attirer un plus grand nombre de parties prenantes, notamment des investisseurs individuels et des passionnés de crypto-monnaie, favorisant ainsi une plus grande démocratisation du financement des startups.

De plus, les startups recevant des investissements en cryptomonnaies pourraient être sur le point de bénéficier d’une liquidité accrue. Ils auront la flexibilité d’échanger ou d’utiliser ces actifs à diverses fins, leur fournissant ainsi un capital supplémentaire pour leur croissance et leur expansion.

En outre, la décision du gouvernement stimulera probablement la croissance du marché des monnaies numériques au Japon. La demande accrue de crypto-monnaies provenant des investissements des startups pourrait entraîner une augmentation du volume des échanges et de l’activité du marché. Cela offre à son tour des opportunités pour les échanges existants et favorise l’émergence de nouvelles plateformes.

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