Parce que Meloni va chouchouter Lagarde sur le TPI

Parce que Meloni va chouchouter Lagarde sur le TPI

BCE, le nouveau gouvernement italien s'efforcera de respecter les conditions de la CPI, car c'est l'option rationnelle dans un environnement financier risqué. L'analyse de Sebastian Vismara, économiste financier et stratège, BNY Mellon Investment Management

Les résultats étaient largement attendus : la coalition de centre-droit a remporté la majorité des sièges à la fois à la Chambre et au Sénat, conformément aux sondages d'opinion avant le vote. De plus, comme prévu, le parti des Frères d'Italie a obtenu le plus de voix, ce qui signifie que son chef, Giorgia Meloni, deviendra presque certainement le prochain Premier ministre italien.

La réaction du marché a jusqu'à présent été plutôt modérée : étant donné que les sondages avaient déjà montré un large avantage de la coalition de centre-droit, le résultat a été largement ignoré par les marchés financiers. Au moment d'écrire ces lignes, il n'y avait pas de pression perceptible sur les prix des actifs italiens.

L'attention du marché va maintenant se déplacer vers les politiques économiques du nouveau gouvernement : les engagements de campagne de la coalition gagnante incluent de lourdes dépenses fiscales et des réductions d'impôts, avec des estimations du coût annuel des mesures allant de 100 milliards d'euros (~ 6 % du PIB). ) à 170 milliards d'euros (9 % du PIB).

Nous ne pensons pas que le résultat des élections se traduira immédiatement par une réévaluation négative majeure des actifs italiens ou de la zone euro. Nous attendons du nouveau gouvernement qu'il évite les mouvements budgétaires imprudents ou qu'il soit confronté à une confrontation directe avec les institutions européennes sur les politiques économiques, du moins à court terme.

Mais les marchés resteront attentifs au potentiel de risques systémiques. L'Italie, et la zone euro dans son ensemble, sont déjà confrontées à un grave choc de stagflation, la croissance du PIB devant ralentir, dans un contexte de resserrement des politiques de la BCE et de hausse des taux d'intérêt. De plus, alors que la BCE s'apprête à discuter de la contraction de son bilan en octobre, ce qui a été une source majeure de demande pour la dette souveraine italienne ces dernières années (le QE de la BCE) pourrait progressivement décliner. Étant donné que la dette publique de l'Italie est d'environ 150 % du PIB, la combinaison d'une croissance économique négative ou faible, d'une hausse des taux d'intérêt et d'une plus grande dépendance à l'égard des investisseurs privés pour financer la dette est déjà une préoccupation en soi.

En juillet, la BCE a introduit un nouvel instrument de lutte contre les spreads, le "Transmission Protection Instrument" (TPI), qui a jusqu'à présent contribué à contenir les inquiétudes concernant la dette souveraine italienne. Si le spread des obligations souveraines italiennes à 10 ans sur les Bunds reste relativement élevé, il est loin des sommets atteints lors de la crise de la zone euro ; depuis l'annonce de la CPI, il est resté lié à une gamme limitée de variations.

Mais l'ICC n'est pas un outil parfait : son application dépend du fait que l'Italie réponde à une série de critères, notamment que 1) les politiques budgétaires du gouvernement soient conformes aux recommandations de la Commission européenne et à la soutenabilité globale de la dette. et 2) que la politique reste conforme au PNRR.

En fin de compte, nous pensons que le nouveau gouvernement italien visera à remplir les conditions de la CPI, car c'est l'option rationnelle dans un environnement financier risqué. Pour ce faire, il devra composer avec le fait qu'il ne pourra pas assouplir la politique budgétaire dans une mesure égale ou proche de ce qui avait été promis lors de la campagne électorale. Dans le même temps, malgré l'opposition des partis de la coalition à certaines des réformes du PNRR, le nouveau gouvernement ne sera probablement pas en mesure de reporter ou de modifier de manière significative les réformes structurelles prévues.

Mais ces perspectives comportent des risques évidents : étant donné les vulnérabilités évoquées ci-dessus, si le gouvernement devait tester l'UE et la BCE en faisant pression pour un écart plus important par rapport à la trajectoire jusqu'à présent, les conditions du marché pourraient changer rapidement.

Si le marché commence à remettre en question le soutien de la BCE, les risques systémiques pourraient amorcer un cercle vicieux, avec une hausse des taux d'intérêt et un durcissement des conditions financières, entraînant une croissance encore plus faible et des déficits primaires plus élevés, renforçant encore la hausse des taux d'intérêt… -off des actifs britanniques nous le rappelle, le marché peut se repositionner très rapidement en fonction des inquiétudes sur la soutenabilité des finances publiques.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/meloni-tpi-banca-centrale-europea/ le Tue, 27 Sep 2022 05:53:20 +0000.