Voici qui et pourquoi l’Italie fait l’objet d’un chantage en Libye

Voici qui et pourquoi l'Italie fait l'objet d'un chantage en Libye

Le cas des dix-huit membres des bateaux à moteur «Antarctique» et «Medinea» de Mazara del Vallo détenus dans le port de Benghazi sous le mandat du général Khalifa Haftar. Le commentaire de Giuseppe Gagliano

Commençons comme d'habitude avec les actualités récentes. Dix-huit membres des bateaux à moteur «Antarctica» et «Medinea» de Mazara del Vallo sont prisonniers dans le port de Benghazi sous le mandat du général Khalifa Haftar.

Quelles évaluations, de nature purement politique, peut-on faire d'un événement si dramatique et en même temps si humiliant pour notre pays?

Dans un premier temps, cette action des milices pourrait être lue comme des représailles au voyage effectué par notre ministre des Affaires étrangères d'abord à Tripoli puis à Tobrouk pour rencontrer la présidente du parlement Aguila Saleh qui semble actuellement avoir supplanté la figure de Haftar. Bref, un signal clair de la perte de toute crédibilité de notre pays sur l'échiquier libyen comme nous avons pu le souligner à plusieurs reprises sur ces pages .

Le fait que la Farnesina ait en fait tenté de faire pression sur Haftar pour libérer les otages en se tournant vers la Russie, l'Égypte et les Émirats arabes unis démontre clairement le manque de poids politique dans notre pays.

Il est difficile de croire qu'un tel événement se serait produit à l'époque d'Andreotti et de Craxi.

Entre autres, en 2019, un citoyen sud-coréen et 3 Philippins ont été libérés grâce à l'intervention des EAU.

Cependant, il faut tenir compte du fait que la situation politique en Libye a changé et que le général Haftar n'est plus l'homme fort de la Libye et par conséquent la pertinence de cette médiation est au moins d'une efficacité douteuse.

Deuxièmement, l'action menée par les milices libyennes s'inscrit dans une logique de revendication illégitime au niveau du droit maritime international de la Libye qui voudrait étendre sa souveraineté jusqu'à 72 milles des côtes. Des affirmations qui ont été faites très souvent par Kadhafi.

Troisièmement, l’énorme disparité entre la situation actuelle des 18 otages et la présence de nos forces navales et armées tant dans le golfe de Guinée qu’au barrage de Mossoul ne peut être notée. Même si l'on tient pour acquis que l'Aise œuvre dans le sens de la libération des otages, il est évident que le problème reste étroitement lié à la crédibilité et à l'autorité de l'exécutif et de la Farnesina.

Enfin, osant formuler une hypothèse simple, si une telle opération de la partie libyenne avait été menée contre des citoyens français, on peut présumer que l'exécutif français aurait déjà activé les forces spéciales en combinant cette intervention avec une large représaille. À cet égard, il suffit de rappeler l'opération française au Mali qui a été menée en 2015 sous la direction du Commandement des Opérations Spéciales et qui a été achevée avec succès par le Tier-1 du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine avec la libération de Sjaak Rijke, otage hollandais de 54 ans, capturé par des jihadistes d'al-Qaïda.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/mondo/italia-libia/ le Fri, 09 Oct 2020 13:35:56 +0000.