Esclavage pour dettes (privé)

Dans la boue de Twitter, j'ai trouvé cette perle offerte par un de nos amis :


On n'y avait pas pensé ! En effet, le cercle vicieux de la mondialisation financière, que nous avions décrit ici :


il a aussi cette nuance supplémentaire : les travailleurs endettés (voir sous "besoin de soutenir la demande avec de la dette") perdent leur pouvoir de négociation, car si vous rencontrez les versements d'un ou plusieurs emprunts immobiliers, il est dangereux de manquer de liquidités, il vaut donc mieux obtenir peu (maudit et immédiatement) que de faire grève.


Autant la « financiarisation » (dette) augmente, autant la demande (grève), et par conséquent la rémunération (salaire), diminue, ce qui rend pourtant complexe le remboursement de la dette, mais c'est une autre affaire, c'est-à-dire l'affaire habituelle (crise financier).

Notre schéma s'enrichit donc d'une nouvelle boucle de rétroaction (vicieuse) entre le « besoin de soutenir la demande par l'endettement » et « l'effondrement de la part des salaires ». Ces deux éléments se renforcent dès lors que l'on embarque dans le monde merveilleux de l'hégémonie financière, de la liberté inconditionnelle des mouvements de capitaux, du financement de la demande par la dette.

On pourrait aussi dire ceci : lorsque les électeurs acceptent que les marchés disciplinent les gouvernements, ils acceptent en fait que les marchés les disciplinent également.

La légitimité des marchés (qui sont des hommes) à discipliner qui que ce soit reste mystérieuse, étant donné que la troisième station de ce Calvaire est toujours une crise financière, c'est-à-dire une démonstration plus ou moins flagrante, plus ou moins douloureuse que les marchés sont les premiers de ne pas savoir bien investir leur argent (et quand il arrive que les nœuds de leur conformisme farouche reviennent se percher, ils arrêtent pour un temps de sermonner les Gouvernements, puisqu'ils doivent compter sur la clémence de ces derniers pour sauver leur peau… ).

Pour les nerds , le papier est et même ceux qui ne comprennent pas les tableaux trouveront les chiffres intéressants. Par exemple, la figure 1, qui montre l'évolution des conflits syndicaux (horaires, durée, participation aux grèves), nous montre plastiquement l'inanité de certaines pétitions de principe qui ont été discutées dans le dernier webinaire a/symmetrie avec Elisabetta, notamment de l'idée que la société d'hier était plus "stable" que celle d'aujourd'hui, moins caractérisée par "des changements et des discontinuités".

Dans la société d'hier, la norme était le conflit. Aujourd'hui, la norme est le chantage. Ce sont deux formes différentes d'instabilité.

Les péroraisons passionnées des candidats au secrétariat du Parti démocrate en faveur du travail, la reprise d'une initiative politique en faveur des classes sociales les plus défavorisées, etc., font aussi sourire ceux qui, comme moi, les ont écoutés distraitement dans la voiture. Le monde dans lequel les travailleurs ont peur de faire grève parce qu'ils sont soumis au chantage de la dette, ils l'ont voulu et construit en échange de l'usufruit pérenne d'un morceau de pouvoir établi. Malheureusement, cela a mal tourné, mais aucun d'entre eux n'est culturellement équipé pour comprendre pourquoi.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article écrit par Alberto Bagnai et publié sur le blog Goofynomics à l’URL https://goofynomics.blogspot.com/2023/01/la-schiavitu-del-debito-privato.html le Tue, 24 Jan 2023 15:48:00 +0000.