Les dernières nouvelles confirment que l’inflation américaine ralentit, ce qui devrait généralement donner un coup de pouce à un président candidat à sa réélection. Cependant, les bonnes nouvelles concernant l'atténuation de la pression sur les prix sont éclipsées par les doutes sur la capacité de Joe Biden à défier Donald Trump suite au récent débat télévisé.
L' indice des dépenses de consommation personnelle , la mesure d'inflation préférée de la Réserve fédérale, est passé de 2,7% à 2,6%. Le chiffre de base, hors prix des produits alimentaires et des carburants, a également baissé, passant de 2,8% à 2,6%.
Ces données suggèrent que l’inflation ralentit après des mois de stagnation, permettant à la Fed de maintenir le cap sur au moins une baisse de taux cette année. L’économie reste un problème crucial à l’approche des élections de novembre.
Cependant, les économistes et les investisseurs craignent que ni Biden ni Trump ne soient prêts à gérer efficacement des questions majeures telles que les dépenses publiques.
Dette et déficit
Le FMI a averti que les États-Unis devaient s’attaquer de toute urgence à leur niveau élevé d’endettement. Dans son rapport annuel, le FMI prédit que le ratio dette/PIB atteindra 140 % d’ici 2032.
Cela fait suite à une prévision du Congressional Budget Office selon laquelle le déficit atteindra 1 900 milliards de dollars cette année, contre 1 500 milliards de dollars estimés en février.
Pour les électeurs américains, l’économie est la priorité absolue. Selon un dernier sondage , les électeurs font confiance à Trump plutôt qu'à Biden sur les questions économiques, Trump étant en tête de 41 % à 37 %.
Contrairement aux économistes, qui se concentrent sur les variations en pourcentage, les consommateurs jugent l’inflation sur la base de chiffres absolus, comme les prix de l’essence. Ces prix restant élevés, la faute est souvent imputée au président sortant, au profit du challenger contestataire.
Les efforts de Biden pour améliorer son message économique pourraient ne pas suffire à relancer sa campagne après le récent débat. Malgré ce revers, il reste déterminé à rester en lice.
Le chemin incertain du Bitcoin
Pendant ce temps, les difficultés du Bitcoin pourraient se poursuivre jusqu'en juillet, mais les investisseurs sont confiants pour le second semestre. La crypto-monnaie est bloquée dans une fourchette comprise entre 60 000 et 70 000 dollars depuis mars.
Cette semaine, il est tombé à l'extrémité inférieure de cette fourchette, se dirigeant vers une baisse de 10 % en juin. Il s'agirait du pire mois depuis avril et du deuxième mois de baisse en trois.
Juillet est généralement un mois fort pour Bitcoin, qui a historiquement clôturé en hausse au cours de sept des 11 dernières années, selon Coinglass . À 61 000 $, Bitcoin fait face à un support clé à 67 000 $, et une cassure en dessous pourrait être dommageable.
Les investisseurs craignent que la crypto-monnaie ne subisse un nouveau ralentissement en raison d’une offre excédentaire avant juillet. Cette semaine, le marché des crypto-monnaies a été secoué lorsque les gouvernements américain et allemand ont envoyé de grandes quantités de Bitcoin précédemment saisis aux bourses.
De plus, le fiduciaire de la bourse Mt. Gox, aujourd'hui disparue, a annoncé qu'elle commencerait à rembourser ses créanciers – 142 000 Bitcoins d'une valeur de 9 milliards de dollars aux prix actuels – à partir de juillet.
Certains investisseurs craignent que les créanciers ne vendent une partie de ce Bitcoin après avoir attendu plus d’une décennie pour une résolution.
Jaï Hamid