Dans quelle mesure l’inflation effraie-t-elle les marchés ?

Dans quelle mesure l’inflation effraie-t-elle les marchés ?

L’inflation ne ralentit pas, mais à quel point est-elle effrayante ? L'analyse de Giorgio Broggi, analyste quantitatif chez Moneyfarm

Après la publication la semaine dernière des données de l'IPC américain pour le mois de mars, qui ont surpris à la hausse, quoique légèrement, la crainte de l'inflation s'est à nouveau fait sentir sur les marchés . Non seulement l'inflation globale reste supérieure à l'objectif de 2%, mais en plus les indicateurs privilégiés par la Fed (comme le Supercore) et les mesures « nettoyées » des valeurs aberrantes semblent pointer vers la hausse.

Les marchés ont réagi négativement aux données de mercredi dernier, l'indice S&P 500 laissant près de 1% sur le terrain, tandis que, pour la première fois depuis novembre, il y a eu un fort reprice du côté des taux d'intérêt, avec le rendement du 10 ans Le Trésor américain dépasse à nouveau les 4,5 %.

Le « hors cap » du Supercore

A ce jour, les marchés n'intègrent que deux baisses de taux de la Fed d'ici fin décembre, contre sept estimées en début d'année : une prévision inférieure aux propres attentes de la Fed, comme le montre le dot plot ( le dot graph publié trimestriellement par la Réserve fédérale pour synthétiser les prévisions des différents membres sur la trajectoire des taux – voir ci-dessous).

Malgré la première réaction, les marchés se sont redressés dès le jeudi 11 avril et le S&P 500 lui-même reste au-dessus du niveau d'il y a un mois d'environ 1% et même au-dessus du niveau des premiers jours de la semaine dernière.

Le message est clair : les fondamentaux de l’économie et des entreprises sont suffisamment solides pour compenser les craintes inflationnistes et si la saison des résultats qui a débuté la semaine dernière s’annonce positive, la tendance devrait se poursuivre.

La semaine dernière, ce fut également le tour de la Banque centrale européenne qui, lors de la réunion de jeudi, a encore une fois fait preuve d'une attitude prudente, en maintenant stables les taux de référence pour la cinquième fois consécutive. Christine Lagarde a réitéré que, malgré les premiers signes positifs, il est encore tôt pour déclarer que la lutte contre l'inflation est gagnée, mais que la première réduction pourrait intervenir d'ici juin, si les données se confirment positives.

Les marchés y parient, dans un contexte macro au niveau européen qui, net de chômage, reste difficile, avec en toile de fond des risques périphériques et budgétaires.

La possibilité que la BCE fasse fausse route existe et, si l'économie cessait de dépasser les attentes, notamment pour les pays méditerranéens, le risque d'une augmentation du spread pourrait revenir avec force. La recommandation reste d’éviter de trop concentrer le risque sur les émissions obligataires uniques, même gouvernementales, et de privilégier plutôt une approche bien diversifiée.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/paura-inflazione-mercati/ le Sat, 27 Apr 2024 05:32:17 +0000.