De quel registre foncier l’Italie a-t-elle besoin

De quel registre foncier l'Italie a-t-elle besoin

Le discours de Corrado Sforza Fogliani, président du centre d'études Confedilizia

La nouvelle que, d'une manière ou d'une autre, il est destiné à mettre la main au cadastre, n'est pas de celles qui peuvent passer inaperçues. Nous savons que l'Union européenne fait pression en ce sens et, surtout à un moment d'actualité comme celui-ci (les fonds arrivent), nous ne pouvons certainement pas faire la sourde oreille. Mais alors, le cadastre doit être manipulé sérieusement, de la tête aux pieds. Les « mises à jour », à partir de l'après-guerre, ont toujours entraîné des hausses d'impôts et parler de mises à jour n'est pas exactement un bon signe, ce qui ouvre les portes à la confiance dont nous avons besoin aujourd'hui (comme il l'a souligné dans une interview également le président de l'ABI Antonio Patuelli).

Le cadastre actuel est un cadastre patrimonial. De ce type figuraient les registres fonciers antérieurs à l'unification. Quand, avec le nouvel État, la classe dirigeante libérale est allée au gouvernement, la première réforme qu'elle a mise en place a été de prévoir l'érection d'un cadastre des revenus, c'est-à-dire des revenus. C'est ainsi qu'est né le terme « rentes », qui persiste cependant encore dans un mépris perfide de la réalité, qui est celle d'un Cadastre qui – provisoirement (voir arrêt de la Cour constitutionnelle en la matière) depuis plus de 20 ans – ne mesure pas les revenus, mais des valeurs. Il était facile de transformer les revenus en valeurs avec des coefficients fixes (1, 2 et 3) et inventé de toutes pièces et c'est ainsi que l'on a fait. Mais il aurait été (et serait encore aujourd'hui) tout aussi facile à faire que le Parlement unitaire de l'État l'avait fait : faire en sorte que tous les propriétaires déclarent eux-mêmes – également à des fins fiscales – combien ils gagneraient de leurs propriétés urbaines dans un année, en vertu du droit pénal.

Il y a des années, une tentative a été faite pour refaire le registre foncier et cela a immédiatement commencé mal et toujours de la même manière. En disant qu'ils voulaient éliminer les inégalités, effacer les erreurs, rendre justice. En réalité, il a commencé par établir – sur l'insistance de l'administration fiscale – qu'un cadastre patrimonial serait établi (contre l'insistance de la Confedilizia pour un cadastre des revenus, comme l'avaient fait les pères fondateurs de l'Italie unie), principalement basé sur des algorithmes plutôt que des inspections comme on le faisait au bon vieux temps (la seule chose, en termes de transparence, que l'on pouvait obtenir était que l'algorithme de chaque zone de recensement soit connu !). Tout cela, cependant, sans qu'il soit clair que personne ne jouerait – comme on dit – deux rôles dans la comédie, en tant que fiscaliste commun et en tant que tiers indépendant.

Il en résulta que même les commissions de recensement furent établies province par province (convoquées et contrôlées par l'Agence et dans lesquelles il fallut suer pour n'inclure ne serait-ce que les représentants minoritaires des contribuables directs, tant urbains que ruraux) mais après que l'Agence eut envoyé tous les papiers à l'Economie, le processus s'est arrêté. Ils avaient peur des effets que le nouveau cadastre aurait sur les poches des Italiens.

Aujourd'hui, à l'heure où il faut surtout, comme nous l'avons dit, se créer la confiance (le premier moteur immobile d'une vraie croissance), pour que les exportations et l'épargne intérieures et extérieures repartent (comme l'écrivait Paolo Savona : nos vraies ressources) , il faut faire très attention à ne pas faire de faux pas. Au contraire, il faut donner – même avec le cadastre – un signal positif et rassurant. La réforme du cadastre (voulée là où elle est possible, à Bruxelles, mais aussi par tous les Italiens qui connaissent la réalité cadastrale actuelle, comme déjà décrite) peut aussi être le bon outil. Mais ne dit pas qu'un vieux fer sera remis au goût du jour (puisqu'il a été rendu patrimonial) comme l'est le cadastre actuel. Mais en effet, il est clair que cela se fera à partir de zéro, ni plus ni moins que comme cela se faisait au 19ème siècle. Un cadastre que la classe libérale voulait même comme instrument de croissance plutôt que simplement fiscal. Un outil donc qui récompensait ceux qui rénovaient des maisons (donnent du travail) et qui – dans le Cadastre Rural notamment – avaient fait de la terre inculte un revenu. De sorte que plus nous produisions et gagnaient, plus les impôts diminuaient, exactement l'inverse de ce qui se passe avec – au lieu d'une mentalité réaliste, typiquement du XIXe siècle – la mentalité justiceniste qui est grande aujourd'hui, accompagnée d'une mentalité exhibée et proclamée paupérisme.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/un-catasto-che-dia-fiducia-agli-italiani/ le Tue, 24 Aug 2021 05:53:22 +0000.