Lettre du futur

Panagiotis Grigoriou a laissé un nouveau commentaire sur votre post " An Italian requiem ":

Cher Alberto, chers lecteurs de Goofynomics, chers amis Italiens,

Je te suis sur ton blog et je suis rassuré, t'es en bonne santé. Depuis la Grèce, nous suivons le drame italien très émus; les yeux ouverts devant l'effondrement économique qui très probablement suivra.

Chaque économie et chaque nation recherchent les réponses qui sont les leurs, suivant leurs propres structures économiques en brisant le cadre germano-compatible de l'Union européenne et de sa marque de zone, cellules de l'euro.

Je me trouve confiné à bord de notre radeau de sauvetage, notre petit et vieux voilier, amarré dans un village du Péloponnèse, avec ma femme et nos deux chats. J'écris souvent sur mon blog greekcrisis.fr tandis que mon autre activité liée au voyage greceautrement.fr est au point mort, d'après les estimations d'ici le Tourisme qui représente 25% du PIB grec qui ne se répète presque pas cette année.

Le gouvernement grec pro-Berlin propose dans l'histoire 800 euros aux indépendants, mais c'est soumis à des conditions et surtout, comme votre lecteur le dit cela ne couvrira même pas les frais de base.

Nous revenons à la survie, le grecque si je ne me trompe pas représente déjà 118% du PIB, et d'après des estimations le confinement enlève de l'économie grecque 500 millions d'euros par jour plus le trou comme on dit actuel des finances. Donc c'est la mort assurée, et le non engagé d'une bonne partie des petites et moyennes entreprises. L'économie grecque est délimitée par une aura sans fin de plus de 6 mois pour revenir à son niveau de février 2020, et encore c'est un scénario optimiste. La Grèce aura besoin de 100 milliards d'euros en 2020 et le danger c'est qu'un mémorandum n ° 4 avec la Troïka de Berlin, pourrait être imposé, de même que son analogue en Italie et partout ailleurs.

Ce qui est remarqué à défaut d'être remarquable, c'est la non-surprise des Grecs devant la nouvelle crise qui risque d'être encore plus radical que les cellules de la Troïka, car la production industrielle a baissé de 40% en moins d 'un mois. C'est si possible la survie, mais le gouvernement vient de l'interdire la pêche et la population est très choquée par cette interdiction, la pêche ici c'est autant pour survivre, pour en vendre un peu en informel, et pour compléter le pain quotidien. Certains sortent de nuit pour revenir avant le jour dans le petit port de pêche, mais c'est risqué, météo, accidents, et grosse verbalisation si ils sont pris, de 5000 euros.

Les gens ont donc si possible quitté Athènes pour les campagnes avant le confinement. Sauf que faire du survivalisme à la campagne n'est pas possible à 100%, nos besoins sont certes réduits, encore plus réduits que d'habitude, nous ramassons des citrons et des clémentines chaque jour, mais les spaghettis ne poussent pas sur les arbres , les yaourts non plus et les factures à Athènes, loyer, électricité etc ne sont pas annulées.

Finalement c'est un moment de basculement, cela-dit et pour l'ostant, les gens d'ici du petit Péloponnèse, se préparent comme ils le peuvent …

Drôle de guerre … courage Amis Italiens,

Panagiotis Grigoriou

Historien Ethnologue
greekcrisis.fr


Publié par Panagiotis Grigoriou dans Goofynomics le 6 avril 2020 18:51

(… chers Européens autrement, vous qui n'êtes pas amenés aux langues: regardez le verre à moitié plein! Peut-être vaut-il mieux aujourd'hui de ne pas comprendre, sinon la surprise sera ruinée … )


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article écrit par Alberto Bagnai et publié sur le blog Goofynomics à l’URL https://goofynomics.blogspot.com/2020/04/lettera-dal-futuro.html le Tue, 07 Apr 2020 08:18:00 +0000.