Tous les gestes de Macron pour le retour de la France en Libye

Tous les gestes de Macron pour le retour de la France en Libye

Qui est Paul Soler, l'envoyé spécial de Macron en Libye et que fait-il.

Emmanuel Macron, à travers son envoyé spécial en Libye, Paul Soler, a choisi une stratégie plus pragmatique pour marquer le retour de Paris à la table libyenne.

En effet, depuis mars, le discret "Monsieur Libye" d'Emmanuel Macron est revenu en première ligne pour gérer ce dossier stratégique pour la France. Problème : la sécurité du bassin méditerranéen.

Sur le plan diplomatique, la France a marqué des points avec l'organisation, le 12 novembre, à Paris, de la conférence internationale sur la Libye, préparée en amont par Paul Soler. Le maître d'œuvre de la politique française en Libye avait fort à faire pour forcer le retour de Paris sur cette question géostratégique cruciale. D'autant que deux acteurs étrangers pèsent de tout leur poids sur l'échiquier libyen : la Turquie et la Russie.

Ankara et Moscou ont en effet renforcé leur influence dans le pays grâce à la présence sur le terrain des forces militaires turques et à travers la société paramilitaire russe Wagner. De son côté, l'Union européenne (UE) peine à parler d'une seule voix tandis que Paris doit établir des relations plus apaisées avec le gouvernement de transition libyen.

Après avoir longtemps soutenu Khalifa Haftar, l'Elysée envisage désormais différents scénarios. Depuis le début du processus électoral, Paul Soler a multiplié les discussions avec les principaux candidats : Abdulhamid Dabaiba, Fathi Bachagha, Khalifa Haftar, Aref Ali Nayed, etc.

L'envoyé spécial a également participé à la dernière réunion du comité militaire mixte dite 5 + 5 à Tunis, dont le but est de rassembler l'armée. Mais le jeu ne sera pas facile.

Paris semble donc avoir demandé à Paul Soler de reconsidérer sa position vis-à-vis de Khalifa Haftar.

Sa dernière visite dans la capitale française, où il a été reçu à plusieurs reprises, remonte à mars 2020. Ses chances de remporter les élections sont mathématiquement faibles, c'est pourquoi Khalifa Haftar pourrait s'accrocher à une alliance avec le candidat Fathi Bachagha ancien ministre de l'OMS. serait également en mesure de travailler en synergie avec la présidente du parlement Aguila Saleh.

Cependant, selon de nombreux observateurs, la France n'a pas complètement revu son approche. Et il continue de modeler sa stratégie sur celle des Émirats arabes unis.

En effet Paul Soler a longtemps été la figure de proue à Paris de cette politique libyenne toujours fidèle à Abou Dhabi. Et en le consacrant comme envoyé spécial pour la Libye début 2021, la présidence Macron a montré que la fidélité aux Emirats restait une réalité immuable.

Malgré sa proximité avec le maréchal, l'Elysée a toujours assuré qu'il ne soutenait pas militairement Haftar. Paris avait organisé la conférence de La Celle-Saint-Cloud en juillet 2017, puis une nouvelle rencontre en 2018. Pas de résultats tangibles.

Pour la France, le soutien à Haftar a également atteint l'objectif d'endiguer la montée d'Al-Qaïda et d'Ansar al-Charia, favorisée par l'instabilité. En effet, Paris à travers la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) avait apporté un soutien en matière de renseignement à Khalifa Haftar. Alors pourquoi ce projet a-t-il échoué ?

Le problème est que la carte Haftar a bien fonctionné sur le papier, mais les spécificités libyennes n'ont pas été suffisamment prises en compte. Les alliances tribales ont été délaissées, comme en témoigne l'échec de la conquête de Tripoli.

Mais qui est exactement ce conseiller ?

Le commandant de l'armée du 13e régiment de dragons parachutistes (RDP) spécialisé dans le renseignement a collaboré avec l'état-major des armées et le commandement des opérations spéciales (COS) et était sur place lors de l'opération de soutien au soulèvement populaire contre Mouammar Kadhafi en 2011 Il est également revenu en 2016 lors de l'installation du gouvernement de l'Accord national Fayez el-Sarraj.

Surtout, il a déjà géré le dossier libyen de 2017 à 2019 en tant que conseiller du cabinet privé du président Emmanuel Macron. L'absence de son nom dans l'organigramme de l'Elysée avait suscité une certaine perplexité. Paul Soler a ensuite été chargé par le chef de l'Etat de définir la ligne politique française en Libye, en collaboration avec le conseiller africain de l'Elysée, Franck Paris, et l'ancien conseiller diplomatique, Philippe Etienne.
Au contact de divers acteurs locaux, Paul Soler avait à l'époque multiplié les rendez-vous sur le terrain. Le rapprochement avec Haftar a ensuite créé des dissensions avec l'ambassadrice de France en Libye, Brigitte Curmi. Celle-ci, qui avait favorisé les discussions avec les autorités de Tripoli, sera remplacée en juillet 2018 par Béatrice Le Fraper du Hellen.

En 2020, Paul Soler est nommé premier conseiller de l'ambassadeur de France en Jordanie. Un renvoi dû à l'échec de sa mission en Libye ? Il est probable. Nous allons maintenant voir concrètement si Paris saura endiguer la présence turque et russe.


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/mondo/francia-libia/ le Fri, 17 Dec 2021 06:46:59 +0000.