Tous les syndicats se heurtent au contrat national du cavalier

Tous les syndicats se heurtent au contrat national du cavalier

Que se passe-t-il sur le contrat national du cavalier? L'analyse approfondie de Mario Sassi

D'une part, ceux qui ont leur propre entreprise en tête. En revanche, ceux qui pensent que la protection des salariés est une priorité absolue. Entre les deux, il y a eux: les soi-disant cyclofattorini ou, pour rendre leur métier moins banal, les cavaliers. Ceux qui, souvent étrangers, frappent à notre porte avec nos commandes dans leurs sacs au restaurant ou à la pizzeria.

L'affrontement entre les deux parties est sans entraves. La première partie, pressée par la nécessité de faire quelques pas, a négocié un contrat national provocateur, certes absolument légitime, avec l'UGL, faisant suivre à la fois le syndicat confédéral et tout ce monde coloré et souvent peu concluant, même sans aucun titre.

En revanche, ceux qui réclameraient la simple application de la convention collective nationale du travail sur la logistique qui lierait, une fois pour toutes, ce chiffre en tant que salarié. Entre les deux, diverses expériences locales et promesses génériques de futures applications de contrats probablement très différentes de celle en place ou espérée.

Pour les premiers, c'est une simple question de coût et de flexibilité. Pour la seconde des droits et des protections. Un dialogue entre sourds. Heureusement, le verrouillage pousse peut-être les parties vers des solutions viables. Le contrat signé par UGL a rempli à lui seul sa tâche de déglaçage mais ne peut pas être la destination finale. Les entreprises doivent en être convaincues. Bien que légitime sur le plan formel, il reste source de division. Au contraire, celle de la logistique, jamais partagée par les entreprises du secteur, reste un objectif irréalisable.

Ils ont tous les deux un défaut de base. Vouloir imposer une solution simple à un problème complexe démontrant la même difficulté à comprendre la nécessité d'identifier des solutions adaptées à une activité qui, en tout ou en partie, échappe aux classifications classiques.

Le contexte pourrait cependant favoriser un éventuel redémarrage «pelouse verte». L'activité de ces entreprises se développe également grâce au verrouillage qui a incité de nombreuses personnes à utiliser ce service. Le soi-disant «dernier kilomètre» est un plat trop riche et important pour les entreprises. Pas seulement de ce secteur.

Il n'y a pas que le restaurant classique qui l'a proposé et utilisé pour la première fois. Il y a la distribution à grande échelle, la logistique, l'idée que de nouvelles entreprises peuvent être créées pour reconstruire la chaîne d'approvisionnement du producteur au consommateur dans des domaines encore à explorer, devrait nous permettre de reconsidérer la composante de  travaux nécessaires sous un autre jour.

La première erreur commise a été, à mon avis, de laisser le champ aux seuls rapports de force ou à la politique locale, qui n'a aucune possibilité d'intervention régulatrice. J'ajoute que l'indignation de ceux qui n'utilisent pas le service mais contestent le business model laisse quelque temps qu'il trouve.

Des appels tels que celui appelant au boycott du service me rappellent les préjugés contre les bananes multinationales ou les soi-disant «junk» de la mémoire ancienne. Je me souviens de l'écriture sur le distributeur de boissons  de mon école à la fin du  Années 1960: «Pour chaque Coca Cola que vous buvez, vous donnerez une balle à l'Américain. Et si l'AmeriKano n'échoue pas, c'est un camarade vietnamien qui périt ». Des mots en liberté. Il est peut-être temps de faire un pas en avant. J'ajoute que le réseau est toujours désireux de partager des jugements qui ne coûtent rien. Mais alors il y a la réalité.

Retarder uniquement sur le type de classement démontre le niveau amateur de la comparaison. Permettez-moi de donner un exemple modeste. Just Eat a annoncé qu'il appliquera la CCNL à partir de mars. Tout cela pour applaudir la scission entre les entreprises du secteur comme si c'était le début de la répartition souhaitée et non un simple calcul d'intérêt. S'il choisit le contrat multiservices, en revanche, le taux horaire brut de base est proche de 7,5 euros contre 12 pour celui de la logistique. Pas exactement pareil. Mais  si le but est simplement de ramener cette typologie au travail dépendant, nous y arriverons. Avec tout le respect que je dois à ceux qui estiment que l'application d'un contrat national existe  condition unique et essentielle. Ainsi, les protections royales de cette population, certes petite mais intéressante, seront à nouveau laissées en arrière-plan.

C'est peut-être la méthode utilisée jusqu'à présent qui ne produira certainement aucun résultat utile. Tout d'abord, la présence de multinationales avec des responsables pays qui doivent répondre personnellement de leur compte de résultat mais peut-être faibles en termes de négociations syndicales devrait pousser non seulement à s'associer, ce qu'elles ont fait, mais, à travers leur association, à construire un chemin de faisabilité contractuelle avec des étapes intermédiaires et une hypothèse de résultat final qui est autre que la réitération du «non» au travail dépendant.

Dans ce nouveau type de travail, il y en a probablement certains qui peuvent trouver ce débouché et d'autres qui maintiennent et maintiendront des caractéristiques plus semblables à celles du travail indépendant et qui pourraient trouver d'autres solutions. Peut-être plus en ligne avec les expériences présentes dans certains pays européens. Une fois le chemin identifié, il faut une autorité pour pouvoir le vérifier auprès de l'homologue identifié qui, à son tour, devrait construire un véritable mandat auprès des cyclistes sans se déclarer détenteurs d'un rôle aujourd'hui uniquement sur papier. Je comprends que ce n'est pas facile parce qu'aujourd'hui la représentation est une micronésie d'ethnies, d'intérêts et de visions.

Mais avec le temps, je le dis par expérience, si les entreprises ne parient pas sur des interlocutions sérieuses (quoique moins accommodantes que celles identifiées jusqu'à présent) elles se retrouveront submergées par une fragmentation dispersive bien connue de ceux qui travaillent dans la logistique. Et ils seront forcés de passer leur temps devant les tribunaux.

J'insiste donc sur la nécessité de repartir de zéro le plus rapidement possible. Celui qui vise des deux côtés la capitulation de l'adversaire n'a pas la moindre idée de l'endroit où il glisse et, surtout, de l'endroit où il place des attentes et des intérêts mutuels. 


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/contratto-nazionale-rider-ugl/ le Sat, 27 Feb 2021 07:00:41 +0000.