Je vais vous parler des fixations teutoniques de Laschet et Weidmann

Je vais vous parler des fixations teutoniques de Laschet et Weidmann

Ce que le leader de la CDU, Armin Laschet, et le membre du comité exécutif de la BCE, Jens Weidmann disent et précisent.

Armin Laschet et Jens Weidmann. Notez ces deux noms. Non, ils ne font pas partie de la Mannschaft (comme les Allemands appellent leur équipe de football) que les Européens jouent, mais ils promettent de donner satisfaction adéquate à leur pays. Et aussi la nôtre.

Entre hier et aujourd'hui, le premier a participé à un webinaire sur Bloomberg et le second a accordé une longue interview au journal Handelsblatt .

Laschet est le leader de la CDU, candidat in pectore pour succéder à Angela Merkel . Weidmann est membre du comité exécutif de la BCE et tous deux n'ont pas eu recours aux mots détournés pour nous faire savoir ce que l'opinion publique allemande veut entendre : les Etats doivent revenir à une politique budgétaire tendant à l'équilibre, et la BCE doit commencer à doser prudemment les achats de titres publics en vue de la fin de la phase d'urgence et de la fin conséquente du programme PEPP, instrument extraordinaire lancé en mars 2020 pour faire face à l'instabilité financière due à la crise déclenchée par le Covid.

Les tâches étaient divisées : la première portait sur la politique budgétaire, la seconde sur la politique monétaire. Les leviers essentiels de la politique économique d'un pays.

Laschet, imperturbable, a affirmé que, dès que la crise sera passée, il faudra revenir à l'application des critères de Maastricht et, sur le plan intérieur, revenir à la réalisation du fameux « schwarze null », un budget équilibré. La dette commune émise au NGEU restera une expérience temporaire qui ne suivra pas. Avec tout le respect que je dois à Enrico Letta, Romano Prodi et autres Eurosognatori divers et assortis.

Aucune mention de la possibilité de réviser ces règles, que presque tout le monde définit désormais comme une erreur qui, d'ailleurs, a causé près de trois ans de récession dans notre pays entre 2012 et 2014. Aucune mention de l'intervention récente du Conseil des finances qui a fortement recommandé des réformes ces règles de toute urgence, avant de réintroduire quoi que ce soit.

A l'opposé aussi de ce que Mario Draghi a déclaré à Barcelone , en faveur du soutien de la demande avec des politiques budgétaires expansionnistes. Reporter à moyen terme les objectifs de maîtrise du déficit.

Weidmann ne s'est pas épargné non plus. Tout en réitérant la nécessité d'éviter un retrait prématuré des stimuli, il a clairement affirmé le caractère temporaire de l'outil d'achat PEPP. C'est aussi temporaire que la crise du Covid. Sur ça, sur ça. En effet, comme il y a des signes de reprise, même les achats subiront un dosage adéquat.

Ce sont toutes des déclarations paradoxalement positives pour notre pays. Tout en prenant en considération le climat électoral, les deux interprètes allemands exposent ainsi parfaitement les contradictions structurelles de l'UE et de la zone euro. Pour se tenir debout, les deux institutions ont besoin de choix de politique économique interdits par les traités et impopulaires auprès de l'opinion publique allemande.

Il ne reste donc plus qu'à encourager Armin et Jens et espérer qu'ils poursuivent les objectifs affichés jusqu'au bout. Ce sera le moyen de faire imploser l'UE et l'UEM sous le poids de leurs contradictions incurables.

Allez Mannschaft !


Cet article est une traduction automatique de la langue italienne d’un article publié sur le magazine Début Magazine à l’URL https://www.startmag.it/economia/vi-racconto-le-fissazioni-teutoniche-di-laschet-e-weidmann/ le Fri, 18 Jun 2021 17:58:55 +0000.